SYNTHESE RESUMEE DES OBSERVATIONS REALISEES
DU 20 AOUT AU 20 DECEMBRE 2017
SAISON CYNEGETIQUE 2017/2018
Comme chaque année, nous réalisons une synthèse des observations à la mi saison de chasse soit cette année au 20 décembre 2017. A cette date concernant la période s’étalant du 20 août au 20 décembre 2017 nous disposons de 1214 fiches d’observations (1024 début janvier de la saison passée) totalisant 3695 heures d’observations contre 3200 heures lors de la saison précédente. Les observations se répartissent sur 39 départements (32 précédemment) et 12 régions administratives (10 régions pour la saison précédente) sur les 13 que compte désormais la France.
Nous avons encore des efforts de persuasion à faire auprès d’une région encore absente (Normandie) et à accroître l’effort d’observation en Bretagne, Corse et dans le Grand-Est. Comme chaque année, l’effort d’observation varie d’une région à l’autre et les différences doivent être interprétées avec prudence même si l’indice d’observation est pondéré par le nombre d’heures d’observations. Les Régions qui arrivent en tête de l’effort d’observation sont (annexe 1 et 2) : Provence-Alpes-Côte d’Azur ; Occitanie ; Nouvelle Aquitaine ; Auvergne Rhône Alpes. Toutes les autres régions sauf la Normandie ont participé certes à des degrés divers. Soulignons que la région Provence Alpes Côte d’Azur avec 2143 heures (58% du total) arrive très loin en tête grâce aux efforts des 6 FDC de cette Région, de l’ANDCTG dont le siège social est en PACA et au soutien financier du Conseil Régional PACA pour ce programme, financement qui commence à porter ses fruits.
Au total sur l’ensemble de notre réseau et du 20 août au 20 décembre 2017, 823 663 oiseaux (contre 392 595 la saison précédente) ont été observés pour 3695 heures (3200 heures à la mi-saison 2016/2017) d’observations soit un indice de 223 oiseaux par heure (123 oiseaux par heure à la mi-saison 2016/2017) soit près du double. La saison 2017/2018 s’annonce donc en moyenne globalement meilleure que la précédente du moins pour l’instant.
Au palmarès des espèces on retrouve toujours en « pôle-position » le pigeon ramier (719 463 contre 285 728 l’an dernier), suivi par l’étourneau sansonnet (49 400 contre 45 620), la grive musicienne (25 094 contre 24 333), la grive mauvis (8273 contre 4815), l’alouette des champs (5033 contre 6706), le merle noir (5007 contre moins de 3000), la grive litorne (4897 contre 13 004). Le vanneau huppé (844 contre 3917) semble à cette date très peu présent en France.
Les cartes de répartition présentées en annexe 2 à titre d’exemple et concernant les deux principales espèces observées nous révèlent que :
- La grive musicienne avec 25 094 observations est présente partout avec une forte abondance décelée en Bretagne hélas par un faible nombre d’observateurs, très bonne présence en Nouvelle-Aquitaine et en Auvergne-Rhône-Alpes et plutôt bonne présence en Occitanie et Provence-Alpes-Côte d’Azur où le nombre d’observateurs est le plus élevé.
- Le pigeon ramier qui rassemble 719 463 observations semble cette année battre tous les records d’abondance depuis 2010, année de création de l’Observatoire national. Comme chaque année mais avec une abondance plus élevée on distingue bien un couloir qui va des Hauts-de-France jusqu’en Nouvelle-Aquitaine (axe Nord-Est/ Sud-Ouest) avec un indice de 100 à 1500 oiseaux observés par heure. Le quart Est-Sud Est (Bourgogne-Franche Comté ; Auvergne-Rhône Alpes, Occitanie et PACA ont connu des indices élevés variant de 10 à 100 oiseaux par heure.
L’Observatoire national est aussi utile pour décrire annuellement la chronologie des migrations et de l’hivernage des espèces concernées.
Les graphiques présentés en annexe 3 nous apprennent :
- Le pigeon ramier a débuté sa migration au-dessus de la France en première décade d’octobre et a atteint un pic très important au cours de la 3ème décade de ce mois. Ensuite la migration s’est maintenue jusqu’en fin novembre.
- Pour les deux espèces de grives prises à titre d’exemple (grive musicienne et grive mauvis) la chronologie de la migration présente des différences :
- La grive musicienne est une espèce qui se reproduit en France mais l’essentiel des effectifs en automne et en hiver est constitué de migrateurs. La migration en 2017 a commencé dès la 3ème décade de septembre pour augmenter régulièrement et assez fortement en 2ème décade (15 oiseaux observés par heure) et se maintenir en 3ème décade au-dessus de 10 oiseaux par heure. De novembre à la 2ème décade de décembre l’indice relatif d’abondance reste entre 1 et 4 oiseaux par heure ce qui témoigne d’une bonne présence en début d’hivernage et diffère des résultats obtenus les saisons précédentes.
- La grive mauvis ne niche pas en France et sa présence en 2017 est décelée très tôt dès la 3ème décade de septembre. Les effectifs observés augmentent ensuite régulièrement pour atteindre un pic en 2ème décade de novembre. Comme pour la grive musicienne les effectifs se maintiennent en début d’hivernage avec un léger accroissement en 2ème décade de décembre.
Un grand merci à tous les membres de l’Observatoire National qui contribuent bénévolement à l’amélioration des connaissances des oiseaux de passage. Continuons nos efforts et surtout poursuivons nos observations au moins jusqu’à la fin du mois de mars 2018 sans oublier de saisir des « observations nulles » sur vos circuits habituels et qui sont aussi utiles. Par ailleurs chaque membre doit être un ambassadeur de l’Observatoire national auprès de sa famille et de ses connaissances. Plus nous serons nombreux et bien répartis sur le territoire national et en Europe, mieux nous comprendrons le comportement de ces espèces et ses adaptations aux modifications de notre environnement et de notre climat dans un objectif de conservation des populations.
Recevez enfin nos meilleurs vœux de santé et « bon pied bon œil » surtout « bon œil » en l’occurrence !
Nous vous souhaitons une excellente deuxième partie de saison cynégétique 2017/2018.
J.-C. RICCI (IMPCF) et E. CAMOIN (ANDCTG). Vergèze le 22 décembre 201
ANNEXE 1
ANNEXE 2
ANNEXE 3
